1. Un marché toujours dynamique malgré un contexte difficile
Sur le premier semestre 2025, le marché français des véhicules d’occasion affiche une croissance modeste. En comparaison, le marché des véhicules neufs plonge de – 8 %, alimenté par un contexte économique morose et une consommation des ménages à la baisse. Ce contraste confirme le rôle de plus en plus central de l’occasion comme solution accessible pour de nombreux acheteurs.
2. Prix en recul : un tournant attendu
Le deuxième trimestre 2025 marque une étape clé : les prix moyens des véhicules d’occasion baissent pour la première fois depuis 2021. Sur leboncoin, le prix moyen tombe à 15 636 €, soit – 2,7 % sur un an. Ce recul touche principalement les motorisations thermiques : – 4,1 % pour le diesel et – 2,7 % pour l’essence. En revanche, les hybrides voient une légère baisse (– 0,2 %) et les électriques progressent modestement (+ 0,9 %).
3. Une offre renouvelée, avec des modèles récents sous les projecteurs
Le volume des annonces sur leboncoin a augmenté de +2,8 % au T2 2025 par rapport à l’année précédente, signe d’un retour à davantage de fluidité côté offre. En parallèle, la présence de véhicules de moins de 4 ans se renforce : ce sont les modèles les plus recherchés par les acheteurs qui fuient l’inflation des prix du neuf et évitent les restrictions des zones à faibles émissions (ZFE).
4. Quels modèles dominent la scène ?
Le top 20 des ventes du premier semestre confirme des valeurs sûres : la Renault Clio domine avec 178 007 ventes (+1,39 %), suivie par la Citroën C3 (86 935 unités, –4,4 %) et la Peugeot 208 (84 833 unités, –0,36 %). Au total, les marques françaises représentent 46,8 % du marché VO, une légère baisse par rapport à l’année précédente .
5. Variations régionales : le cas de l’Auvergne‑Rhône‑Alpes
En Auvergne‑Rhône‑Alpes, le marché de l’occasion a progressé de +2,8 % sur le premier semestre, avec 368 007 immatriculations, bien que le volume reste inférieur à celui de 2019 (– 4 %). Concernant les motorisations :
Diesel domine toujours (43,8 %), mais baisse de 3,4 points,
Essence représente 40,8 %,
Hybride gagne du terrain à 11,2 %,
Électrique reste faible mais progresse à 3,0 %.
6. Contexte réglementaire et fiscal : vers un tournant salutaire
La loi de finances 2025 renforce les seuils du malus écologique, notamment sur les véhicules polluants ou lourds, modulant aussi les bonus pour les voitures électriques selon la puissance et le poids du véhicule Wikipédia. Par ailleurs, les obligations de quotas au sein des flottes professionnelles (loi LOM) facilitent le retour progressif des véhicules électriques dans le marché de l’occasion Wikipédia.
7. Vers 2026 : perspectives et facteurs à suivre
Le marché global devrait se situer entre 4,7 et 5,1 millions de transactions en 2025, freinées par une offre de véhicules récents insuffisante (408 000 véhicules de moins de 8 ans contre un niveau habituel autour de 510 000) .
Malgré ces contraintes, la résilience reste forte, portées par des prix encore élevés, mais une demande constante pour des alternatives au neuf.
En conclusion : un marché VO en mutation
Le marché des véhicules d’occasion en France en 2025 poursuit sa dynamique malgré un contexte économique tendu. Après des années de flambée des prix, le trimestre marque un tournant avec une stabilisation ou une légère baisse des tarifs, sans compromettre l’attractivité globale du marché. Les modèles récents, notamment hybrides, captent l’attention des acheteurs soucieux de performance environnementale et de faibles coûts d’entrée. Les professionnels ont aujourd’hui une fenêtre de tir stratégique : renouveler leurs stocks, valoriser les modèles thermiques ajustés et miser sur les véhicules récents, hybrides ou électriques, tout en misant sur les nouvelles attentes de transparence, garanties et outils digitaux
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